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Un peu, passionnement, à la folie
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26 mai 2008

Entre les murs.

je suis particulièrement heureuse du fait que le jury de Cannes  ait récompensé l'adaptation cinématographique du roman de  Bégaudeau. Voilà ce que j'ai noté dans mon carnet de lectures lorsque j'ai lu ce titre en mai 2006!

Ce livre faisait partie de la sélection du Livre Inter, mais n’a malheureusement pas gagné ce prix de lecteurs ; en revanche, il a obtenu une distinction par les lecteurs de Télérama dont un pourcentage certain est constitué d’enseignants !
"Entre les murs" raconte le quotidien d’un prof dans un collège de ZEP; ce n’est pas une histoire vécue de plus, mais plutôt un regard légèrement décalé de prof parmi les profs et les élèves. Cela commence très fort, comme commence l’année scolaire : la découverte de l’emploi du temps ! Ah, si vous n’êtes pas enseignant, vous ne connaissez pas ce sentiment de tension extrême mais l’auteur saura vous en montrer toutes les subtilités !
les parties dialoguées constituent l’essentiel du roman, ce qui permet de rendre l’ambiance de la classe où les questions-réponses foisonnent !
Quant au style, il est ancré dans le quotidien ; l’auteur écrit comme ses jeunes parlent, il les désigne par ce qu’ils sont (en partie) : des victimes de la mode comme le chantait MC Solaar !
Un livre amusant sur un sujet grave


Entre les murs ( palme d'or cannes 2008)
envoyé par Ali_La_Pointe

Si  ce sujet  vous interesse, je vous invite à découvrir le livre de Thierry Jonquet "ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte"...qui traite un peu le même sujet !

« Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte » est un vers de Victor Hugo .Thierry Jonquet se réfère donc clairement à l’auteur des Misérables qui disait de son roman : « Tant qu’il existera, par le fait des lois et des moeurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. » Thierry Jonquet nous livre régulièrement des livres utiles , qui sous des allures de polars, dénoncent les travers de notre société et de ses choix politiques. L’histoire de cette jeune prof, aux origines juives, fraîchement nommée dans une zone sensible est l’occasion d’analyser une génération à la dérive. Nourrie aux émissions TV des chaînes les plus racoleuses , bourrée de préjugés et n’ayant pas les références et la culture nécessaires pour comprendre les autres, elle ne peut vivre que repliée sur elle-même. La délinquance est une façon d’acquérir des biens mais aussi de nourrir des idéaux revanchards ! Ce livre est dense ; certains diront qu’il est rempli de poncifs , d’autres reconnaîtront qu’il livre une réalité noire et pessimiste ! . On va d’Al Pacino à la Star’Ac en passant par les auteurs du Capital et comme souven t, l’actualité est présente , on y parle de jeunes qui cherchant à échapper à la police se retrouvent près d’un transformateur EDF ! La conclusion de ce roman m’a fait penser à une excellente série TV, diffusée dernièrement sur Canal +, « La Commune ».Certains meurent, d’autres naissent et beaucoup sont perdus ! http://www.lacommune.fr/r2_public/fr/fiche-technique-synopsis-biographie-interview-casting-photo-video.cfm

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